MalgrĂ© le dĂ©veloppement incessant de ce secteur d’activitĂ©, le mĂ©tier des opĂ©rations aĂ©riennes est aujourd’hui confrontĂ© Ă deux problèmes majeurs : sa reconnaissance du secteur par une vĂ©ritable certification et la formation structurĂ©e des futurs professionnels. Si la profession d’agent d’opĂ©rations demeure indissociable d’une bonne maĂ®trise des activitĂ©s d’un opĂ©rateur, elle n’en demeure pas moins le parent pauvre de l’aĂ©rien, notamment dans le domaine de la reconnaissance auprès des autoritĂ©s et des autres acteurs de l’aĂ©rien. La certification ou la mise en place d’un label est donc l’un des principaux « combat » Ă mener afin d’entourer pour encadrer les pratiques de ce secteur. Aux États-Unis, le mĂ©tier est depuis longtemps reconnu par les autoritĂ©s et doit s’exercer via l’obtention d’une licence. L’Europe reste Ă la traĂ®ne dans le domaine. Pour autant, attirĂ©es Ă de nombreuses reprises sur le problème, et rĂ©solument conscientes que cette activitĂ© est de plus en plus externalisĂ©e au profit d’entitĂ©s professionnelles, l’EBAA – European Business Aviation Association – et l’AESA – Agence EuropĂ©enne de la SĂ©curitĂ© AĂ©rienne – travaillent depuis trois ans sur l’élaboration d’une certification. Celle-ci serait soumise sous la forme IS-BA – International Standard for Business Aircraft – pour l’activitĂ© « Flight Support » (assistance au vol). Au-delĂ de la standardisation et de l’évolution de la rĂ©glementation entourant les pratiques des « opĂ©rations aĂ©riennes », ce « label » IS-BA, aurait surtout pour intĂ©rĂŞt la reconnaissance du mĂ©tier d’agent d’opĂ©ration.
In spite of the constant development of this sector of activity, the business of air operations today faces two major problems: its recognition by a real certification and the structured training of the future professionals. While the profession of operations officer remains inseparable from a good control of an operator activities, it is nonetheless the poor relation of the air sector, particularly in the field of recognition with the authorities and other players.Â
Certification or the establishment of a label is therefore one of the main «fight» to be conducted to regulate the practices of this sector. In the United States, the profession is recognized for a long time by the authorities and a license is required to exercise it. Europe is lagging behind. However, the EBAA – European Business Aviation Association – and the EASA – European Agency for Security Aerial – have been sensibilized to the problem on many occasions. Resolutely aware that this activity is increasingly outsourced to professional entities, they have been working for three years on developing a certification. This would be submitted in the IS-BA form – International Standard for Business Aircraft – for the «Flight Support» activity.
Beyond the standardization and the evolution of the regulations of the «air operations» practices, this IS-BA label, would especially lead to the recognition of the agent of operation profession
Cette reconnaissance, primordiale pour les acteurs des métiers des opérations aériennes, doit servir en premier lieu à l’élaboration d’une véritable formation au métier d’agent d’opération. Car si l’activité ne cesse de croître dans le secteur, la professionnalisation des personnels reste un véritable frein à son développement pérenne. Aujourd’hui, les quelques formations existantes englobent, au mieux, tout autant les métiers d’agent de trafic que ceux d’agents d’opérations.
Or, au vu de mon expĂ©rience, celles-ci ne sont pas assez qualifiantes, trop peu opĂ©rationnelles et ne rĂ©pondent pas aux besoins du terrain. De par les difficultĂ©s rencontrĂ©es pour le recrutement, quelques entitĂ©s, dont FlyOps, ont d’ores et dĂ©jĂ initiĂ© les Ă©bauches d’une formation spĂ©cialisĂ©e dans le secteur. Non par simple besoin de transmettre leurs propres rĂ©fĂ©rences au mĂ©tier, mais parce qu’il est pour l’heure impossible d’embaucher de vĂ©ritables « professionnels » issus d’écoles ou de formations dĂ©diĂ©es. Dans les faits, ces formations « ab initio » rĂ©alisĂ©es par les professionnels sont un investissement important, tant humain qu’économique. En fonction du profil recrutĂ©, oĂą les prĂ©srequis sont parfois absents (connaissance de l’aĂ©rien, niveau d’anglais…) cette formation s’étale gĂ©nĂ©ralement de six Ă neuf mois. PassĂ©e cette pĂ©riode, il est possible de considĂ©rer que ce personnel, formĂ© en interne, est en mesure d’être autonome sur le poste qu’il doit occuper. En effet, en raison des amplitudes horaires souvent longues (H24 – 7/7) et du travail de nuit ou pendant le week-end, l’autonomie est en effet une qualitĂ© et un atout indispensable Ă ce mĂ©tier un peu hors norme.
Â
This recognition, which is essential for the players in the air operations professions, must be used first to develop a real training for the operations officer job. Because, if the activity continues to grow in the sector, the staff professionalization remains a real brake on its sustainable development. Today, the few existing trainings include, at best, both the traffic officer and the operations agent professions. However, given my experience, these are not sufficiently qualifying, too little operational and do not meet the real needs.
Because of the difficulties encountered in recruiting, some entities, including FlyOps, have already initiated drafts of a specialized training. Not because of the need to transmit their own references to the profession, but because it is currently impossible to hire real professionals from schools or from dedicated training courses. In fact, these «ab initio» trainings carried out by professionals represent an important human and economic investment. Depending on the profile recruited, with sometimes a lack of basic learning conditions (knowledge of the aviation sector, level of english, etc.), this training usually lasts from six to nine months. After this period, it is acceptable to consider that this internally trained staff is now autonomous on the position he has to occupy. Indeed, because of the often long hours (H24 – 7/7) and night work or during the weekend, autonomy is a quality and an essential asset for this quite unusual job.This recognition, which is essential for the players in the air operations professions, must be used first to develop a real training for the operations officer job. Because, if the activity continues to grow in the sector, the staff professionalization remains a real brake on its sustainable development. Today, the few existing trainings include, at best, both the traffic officer and the operations agent professions. However, given my experience, these are not sufficiently qualifying, too little operational and do not meet the real needs.
À terme, la réponse ne peut venir que des seules sociétés spécialisées dans le domaine. La réponse urgente est donc de mettre en œuvre une filière de formation structurée, et notamment via l’apprentissage en coordination avec les entreprises présentes sur le secteur, afin de répondre aux attentes de ce secteur. Celle-ci doit permettre au postulant de choisir son secteur d’activité (agent de trafic ou agent d’opération) afin de l’amener à un niveau opérationnel suffisant pour intégrer directement son métier. Une fois en poste, il est également impératif de proposer annuellement des modules de perfectionnement, non seulement à destination des nouveaux entrants, mais également à l’ensemble des professionnels sur leur activité. Reste à fidéliser ces équipes.
Là encore, l’entreprise est ambitieuse car elle liée à un métier aux exigences difficiles. Si le salaire se doit d’être à la hauteur des enjeux demandés, il n’en demeure pas moins une fois encore que la reconnaissance de ce secteur par l’ensemble des acteurs de l’aviation d’affaires est indispensable à la professionnalisation de cette activité particulière
Ultimately, the answer can come only from companies specialized in air operations. The urgent answer is to implement a structured training process, including through learning in coordination with air operations companies, to meet the expectations of this sector. This must allow the applicant to choose his sector of activity (traffic or operations officer) in order to bring him to the operational level needed to directly integrate his profession. Once in post, it is also imperative to propose yearly improvement modules, not only for new entrants, but also for all professionals during their activity. It is important to keep these teams. Here again, the company is ambitious because it is linked to a hard job. If the salary must be in adequation with this demanding profession, it remains nevertheless true that the recognition of this sector by all the the business aviation actors is essential to the professionalisation of this particular activity.
Â